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Il était une fois : Sorcières... avant la prochaine exposition

L'exposition Il était une fois : "Sorcières, Harpies, Hystériques, Vieilles Filles..." devrait bientôt être réaccrochée dans une version plus réduite, mais avec la même disponibilité des risographies, des œuvres de papier découpé et des éditions.

Cela se passera du 13 février date de vernissage jusqu'au 27 mars 2022. C'est Le Tome 47 à Vitry-sur-seine qui accueille une nouvelle fois la martiennerie pour une monstration et des événements "sorcières" au grés des rencontres et des envies dans cette librairie qu'on aime tant !


En attendant, les œuvres sont disponibles jusqu'à la fin du moi chez Zeugma à Montreuil. Profitez-en ! Lucile les a mis à disposition sur une table destinée aux artistes qui ont coopéré avec nous ! Allez soutenir la librairie et les artistes, ainsi que la martiennerie : toutes les risographies sont à prix unique de 35 euros. Numérotés et signés par les artistes, en 25 exemplaires seulement, de quoi se faire et/ou faire plaisir avec des images magnifiques !


Sur l'épicerie de la martiennerie vous pourrez également commander chaque risographie. Aujourd'hui, je vous met en lien les images risographiées de la photographe Marie Docher. Je reproduis ici, le texte que j'ai écrit dans "L'Une Martienne", le fascicule imprimé en risographie pour parler de la démarche de chaque artiste qui ont coopéré pour cette exposition. Il faut accepter que si l’on suit Marie Docher, photographe, on risque l’erratique déambulation forestière, l’aléatoire du chemin de traverse qui ne nous mènera sans doute là où nous ne pensions jamais arriver. Marie photographie et interroge la visibilité des femmes photographes dans le monde de l’art, de la presse, de l’édition. Avec le collectif La Part Des Femmes, elle compte pour que les femmes photographes comptent et ce n’est pas rien ! Sa redéfinition féministe de l’invisibilité comme système, déplie peu à peu un paysage qui se modifie, qui se métamorphose enfin, vers une équité, sinon comptable, au moins visible ! Son travail personnel qu’elle partage sur les réseaux sociaux, comme sa série S’enforester* trace les traces de la nature du corps. Cette nature, souvent prise de face, se mélange avec le temps, les plis, les chairs, les peaux… L’âge, ce dernier rempart avec le genre, la classe, la sexualité (ce qui au final fait beaucoup de remparts) est un enjeu qui construit l’écologie des représentations.

Dans ce triptyque, elle fait de son corps, le théâtre des gestes que l’on peut qualifier de sorcières, parce que son buste est l’un des signes du temps, espace ou se jouent les signes des mains, les signes de la nature toujours vivace, toujours vivante. C’est aussi l’origine du pouvoir que l’on se réappropriait en tant que femme, en tant que corps autonome des volontés et du regard des hommes. Aux antipodes du « male gaze » donc, mais pleinement enraciné dans la terre nature, non pas comme déesse mère, mais plutôt comme icône mettant au monde, sa propre identité, son soi profond, son soi léger, son soi comme soie solide, vigoureuse, aux mille motifs, textile qui révèle une vérité nue, sublime, frontale et politique.

Le triptyque en 2 couleurs sur Munken Pure Rough 300g est à 100€, chaque image à 35€. Numérotés et signés à 25 exemplaires.

Lorsque ensemble nous avons décidé de réaliser les 2 impressions artistiques les 3 grâces et l’image de l’Ève à la pomme, cette dernière qu’elle à montrée à l’occasion de sa performance à l’Académie des Beaux Arts et qui était titrée Ceci N’est Pas Un Nu accompagné du texte de Rosa Baum, nous sentions que cette série était l’emblème d’un travail photographique d’une grande intensité. La représentation du corps des femmes, (montrées jeunes, belles, stéréotypées quelles soient photographiées, peintes ou sculptées) doit devenir un champ plastique réinvestit entièrement par les femmes et pour elles. Cette représentation doit sortir du carcan visuel, dans lequel les hommes l’ont volontairement enfermée. Modestement, mais joyeusement, la martiennerie veut participer à cette éducation du regard, interroger les représentations du corps et leurs adresses, en rendant visibles tous les corps, les corps sorcières et les corps qui ne sont pas l’endroit des fantasmes, des conventions, ancrées dans le patriarcat, enfermant et discriminant.

Chaque image est imprimé sur un Format A4 en Munken Pure Rough 300g, numérotés et signés, 25 exemplaires, 35 € (2 couleurs pour Ève à la pomme, une couleur pour Les 3 grâces)

Une micro-édition numérotés et signés des deux images de Marie Docher, et du texte « Dégustons… » est édité à l’occasion de l’exposition (50 exemplaires) et disponible lors du vernissage le jeudi 2 décembre et ensuite uniquement sur commande auprès de l’artiste et auprès de la martiennerie pour 13 €.


*S'enforester, néologisme de Baptiste Morizot, Il faut écouter le podcast en lien et se laisser "s'enforester"...




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